Cela concerne essentiellement les cauchemars récurrents ou ceux dont l’histoire évolue peu au fil des ans ; en effet, ces derniers sont l’expression des tentatives infructueuses de l’inconscient qui essaie d’intégrer un choc.
Le traumatisme de la rêveuse suivante était double : son mari adoré était mort d’un accident de la route et leur fille unique avait décidé de devenir religieuse. Elle était dépressive et ses cauchemars tournaient autour de :
« Elle rate le train…
Son car ne va pas dans la bonne direction.
Mon mari me dit que j’aurai un petit fils qui lui ressemblera…
J’écris sur une machine à écrire rouillée. A un moment quelqu’un me dit :« Arrête de taper ces vieux trucs ».
Un avertissement : Arrête de ressasser de vieux trucs.
L’inconscient préconise un accompagnement thérapeutique par : « J’ai besoin de soutien pour rentrer chez moi, une assistance est nécessaire pour franchir le pont, je dois demander de l’aide pour atteindre le niveau supérieur, je quitte la route et m’embourbe dans un champ… »
« Ma voiture est garée dans la cour de mon ex… et j’ai perdu les clefs. Je vais devoir rechercher un serrurier. »
Impossible d’évoluer seule ; le serrurier symbolise le thérapeute, celui qui a les clés pour s’en sortir.
Les blocages se traduisent par des rêves « de barrières, de château fort, de murs en béton, de clôtures infranchissables, de barbelés… » Encore faut-il avoir la lucidité de repérer nos propres limites, l’humilité de les accepter et la volonté et la force de les surpasser.
Solliciter une aide thérapeutique est un passage souvent obligatoire dans notre évolution.
Le plus souvent, l’entourage bloque le processus de transformation car il s’attend à une conduite définie et ne laisse que peu de place au changement par crainte d’en être perturbé.
Le découragement ou le désespoir est le lot de ceux qui restent accrochés à leur vieux schéma de fonctionnement.
Cependant, le changement passe également par des périodes de grande déstabilisation psychologique.