La voie des rêves et de l’intériorité s’est entrouverte lorsque le corps s’est mis en stand-by : accident vasculaire cérébral avec séquelle d’hémiplégie…
J’ai alors vécu un état proprement schizophrénique entre d’une part, ma paralysie corporelle et un état de déchéance du corps et d’autre part, une vie intérieure intense, joyeuse et pleine de certitudes rassurantes.
La seule façon dont mon mental pouvait accepter les deux en même temps consistait à me dire que j’étais sur le point de perdre la raison devant la dureté de la situation…
Pourtant cette joie était bien là.
Le temps a donné raison à cette certitude intérieure ; oui mes rêves me disaient la vérité, oui je remarche, oui, oui…
L’étude de la psychologie, et des rêves en particulier, a alors pris la majeure partie de mon temps.
J’ai travaillé sur mes rêves avec différentes personnes, allant d’étonnement en étonnement ; puis est venu le temps où des amis, des thérapeutes, des psychiatres ont fait appel à moi pour leurs rêves ou ceux de leurs patients, en individuel ou en groupe.
J’ai accepté dans la mesure où les participants avaient accès à un accompagnement thérapeutique.
Je ne suis pas thérapeute et certains rêves invitent à un changement que nous ne pouvons que rarement effectuer sans aide.
L’étape suivante a été de ranger ces milliers de rêves écrits sur des cahiers, des feuilles volantes, des post-it, de tous petits bouts de papier…
La cohérence m’a été donnée par le travail d’Annick de Souzenelle puis par la mystique juive et l’arbre des Sephirot (trois matrices dont notre corps est l’image et qui sont aussi le chemin de vie par lequel nous passons tous).
J’ai retrouvé ces trois étapes dans l’évolution intérieure décrite par les rêves. J’ai ainsi pu établir une « grille » de lecture pour les rêves qui concernent cette évolution intérieure ; les autres rêves concernant les rêves circonstanciels et les rêves prémonitoires.